Le monde des médecines naturelles

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Le monde des médecines naturelles

Il serait illusoire et irréaliste d’ignorer que les êtres humains de notre planète ont recours à certaines médecines et thérapeutiques non conventionnelles.

D’ailleurs dans certaines parties du monde, ces médecines sont les seules accessibles aux populations car la médecine conventionnelle n’y est pas, ou insuffisamment représentée. 

En Europe, la tendance est d’assurer aux patients une liberté de choix thérapeutique aussi large que possible, en garantissant le plus haut niveau de sécurité et l’information la plus correcte sur l’innocuité, la qualité l’efficacité et les éventuels risques des médecines dites non-conventionnelles, et les protéger contre des personnes non qualifiées. Pour les médecines conventionnelles, s’il existe des dérapages aux conséquences malheureusement parfois dramatiques, il faut admettre qu’elles n’ont jamais été aussi performantes.

Les médecines dites « non conventionnelles » sont généralement non reconnues – c’est à dire que le législateur n’a pas promu de lois spécifiques en la matière – et il devient difficile de séparer les disciplines médicales « complémentaires » ou « alternatives » et selon le pays européen où le praticien exerce son savoir, il peut être poursuivi sur le plan pénal pour l’exercice illégal de la médecine, alors que les différents traités européens plaident pour la libre circulation des gens mais également la liberté d’exercice au niveau européen.

Il serait donc souhaitable que la législation européenne établisse une réglementation permettant clairement de distinguer le caractère « complémentaire » ou « alternatif » des disciplines entrant dans le cadre des médecines non-conventionnelles afin d’apporter la sécurité à l’ensemble des consommateurs des dites techniques, d’autant plus que certaines études précisent que selon les pays 20 à 50% d’une population sont consommatrices des ces médecines

En fait les européens cherchent une médecine plus humaine, s’éloignant de la médecine conventionnelle à cause des effets indésirables liés à une partie de l’arsenal médicamenteux – avec les scandales qui s’y attachent -.

Deux conceptions s’affrontent en matière de soins de santé : la première considère que seul le corps médical peut pratiquer des soins de santé, soigner les malades et qu’à défaut d’avoir le titre requis celui qui pratique dans ce domaine est dans l’exercice illégal de la médecine. Pour la seconde catégorie, dominante dans les pays du Nord de l’Europe l’approche est inverse… toute personne peut pratiquer des soins de santé mais certains actes sont strictement réservés aux médecins qui, en outre, détiennent l’autorité et sont la référence en matière d’organisation des soins et de la politique de santé.

La diversité des approches et des législations des Etats membres entraînent un traitement inégal des citoyens européens. Ainsi un praticien de santé agréé dans un pays peut être poursuivi en justice dans un autre état membre pour exercice illégal de la médecine. Ce qui est contraire aux principes énoncés dans le Traité de Rome. 

Ces deux systèmes sont étroitement liés. Les médecines complémentaires peuvent être un accompagnement intéressant à la médecine conventionnelle.

L’opposition « Science » et « Non Science » n’est pas la meilleure approche de cette thématique du droit à chacun de vivre avec le meilleur équilibre de santé dans le respect de sa liberté du choix thérapeutique.

Les médecines conventionnelles doivent apprendre à connaître les mécanismes des médecines naturelles. Quant aux praticiens des médecines non-conventionnelles, ils doivent posséder, au delà de la technique exercée, une connaissance renforcée de l’anatomie et la physiologie du corps humain.

Source : Rapport sur le statut des médecines non conventionnelle du 16 mars 1997 A4-0075/97

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